Première de couverture du livre "Le goût de l'écriture" de Laurence Biava

Oeuvre littéraire

Le goût de l’écriture

  • Éditeur : Mercure de France

  • Date de publication : 10 octobre 2024

  • Format : Broché

  • Nombre de pages : 128 pages

  • Langue : Français

  • Prix : 9,00€

Oeuvre littéraire

Le goût de l’écriture

Première de couverture du livre "Le goût de l'écriture" de Laurence Biava
  • Éditeur : Mercure de France

  • Date de publication : 10 octobre 2024

  • Format : Broché

  • Nombre de pages : 128 pages

  • Langue : Français

  • Prix : 9,00€

La clef de voute qui soutient toute oeuvre littéraire effleure la possibilité d’une réincarnation, d’un éternel recommencement, du caractère cyclique de l’existence humaine. L’écriture ne sert qu’à cela : nous mener vers quelque chose ou vers quelqu’un. « Ecrire est une courte orientation existentielle » dit Alain André. L’existence, voilà la principale raison qui motive le désir d’écrire. L’angoisse s’en mêle souvent qui affecte et ronge l’écrivain. D’ailleurs, certains écrivent pour ne pas parler, détestent l’oralité, et l’écriture dévoile son premier visage, celui d’être un passage resserré de la parole, et son second, celui d’être un refuge. Dans les pourquoi et les comment qui le sondent, l’écrivain va, évalue, hésitant, son état et son âme. Il cherche ce qui correspond le mieux à ce qu’il veut écrire : inventer des mots, bien sûr, transformer, établir, jouer, démontrer, varier, préférer une forme à une autre, questionner la matrice du langage, les coïncidences avec le silence, ce qu’il choisit de rendre visible ou de laisser invisible. Ce que permet l’écriture, selon Alain Bosquet : « des tribus de mots qui se contaminent entre eux ». Dans « le degré zéro de l’écriture », Barthes, lui, aborde l’écriture blanche, les écritures politiques, l’écriture du roman, l’utopie du langage, et l’écriture poétique. Tout ce qui interpellera un écrivain. Comment écrire ? Après avoir longuement observé ses contemporains, pour savoir ce qui se meut, ce qui pivote, s’obscurcit et se fissure, l’écrivain saura. Il écrira ses gravités sourdes, ses pagailles joyeuses, ses tumultes insatiables comme ceux des océans, ses exaltations brûlantes. Il écrira pour se penser libre-créateur comme un Pérec ou un Oulipien, dira que l’inspiration est un saisissement et qu’écrire répond aussi à un besoin d’ordre, à une injonction. Pourquoi l’écriture ? Parce qu’elle est indispensable dans un système de société hiérarchisée. Parce que l’écriture littéraire permet de penser le monde et sa propre vie Explorer les champs de Georges Pérec, c’est s’extraire de soi, travailler son style tout en demeurant éternellement seul (e), comme l’a dit Duras. Capter l’attention du public n’est pas une mince affaire. L’écrivain reconnu exulte, davantage encore s’il ne brade pas la mémoire. Toujours en recherche, son envie sera de couler dans les profondeurs des livres et il exaucera toutes ces colonnes qui le nommeront. Transcender l’écriture, acquérir une reconnaissance légitime, et le voilà libre et résistant, enfin. Mieux-même, il se sentira délivré. Tel un Julien Gracq, il sera plein de ce sentiment d’avoir écrit pour l’éternité.

Collection Mercure de France « Le goût de »

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